Interview de la présidente de l’OrTra santé-social genève

Le dernier rapport annuel de la faîtière SAVOIRSOCIAL contient un intéressant interview avec 2 représentantes des OrTras cantonales, dont celle de Genève en la personne de Mme Claude Howald et d’Esther Warnett d’Argovie. Ci-dessous vous trouvez la copie de cet interview qui sera également publié sur le site de SAVOIRSOCIAL après le 12 juin.

https://www.savoirsocial.ch/fr/organisation-f#accordeon/rapports-annuels

 

Depuis le début 2017, les organisations cantonales du monde du travail du domaine social (OrTraS) sont membres de SAVOIRSOCIAL. Votre entité est représentée par trois sièges au comité directeur : Claude Howald de Genève, Esther Warnett d’Argovie et Daniela Goetschel de Bâle. Quels droits et obligations cela implique-t-il pour elles ? Dans une interview, Claude Howald (CHO) et Esther  Warnett (EWA) dressent le bilan après un an.

Qu’est-ce qui vous a le plus surprises en tant que membres du comité directeur de SAVOIRSOCIAL ? Qu’est-ce qui était différent de ce que vous aviez imaginé ?

CHO : Rien ne m’a vraiment surprise. Mais je suis impressionnée par la façon dont la Suisse  alémanique et la Suisse romande collaborent chez SAVOIRSOCIAL, en dépit de leurs différences de culture, de tradition et d’intérêts. Je perçois l’organisation faîtière comme une plate-forme  permettant des échanges structurés entre les régions linguistiques, dans une atmosphère de respect et de confiance. Toute personne peut donner son opinion sans être jugée. Ce n’est pas le cas dans tous les organes nationaux.

EWA : J’ai été agréablement surprise de constater à quel point le secrétariat général de  SAVOIRSOCIAL se considère comme un prestataire de services pour ses membres. J’admire le grand engagement de la directrice Karin Fehr pour toujours trouver un consensus entre les différentes forces qui ne désirent pas toujours aller dans la même direction.


Que signifie pour vous la nouvelle structure des membres de SAVOIRSOCIAL ? Est-ce que cela a changé quelque chose pour votre OrTra d’être membre ? Pour vous, est-ce que cela ajoute de la plus-value ?

EWA : Mes collègues l’affirment : nous ne voulons pour rien au monde manquer d’être membre de SAVOIRSOCIAL. Certes, nous étions déjà informés des décisions du comité directeur, mais les procès- verbaux étaient souvent envoyés plusieurs mois après les réunions, et certains étaient censurés. Désormais, nous recevons une information rapide et complète, c’est très positif. De plus, nous nous sentons pris au sérieux et avons déjà beaucoup appris. En particulier, notre participation au comité directeur nous a permis de comprendre la complexité de la formation professionnelle au niveau national, ce qui facilite aussi le travail au niveau cantonal.

CHO : Je suis d’accord avec les déclarations d’Esther. Notre adhésion n’a aucune influence sur la structure de l’OrTra cantonale. Mais il en résulte de nouvelles ressources, rentables au niveau  cantonal. Par exemple, c’est formidable d’avoir un interlocuteur privilégié permanent en cas de questions.

EWA : J’ai sous-estimé le temps investi dans le travail du comité directeur. Il faut beaucoup de temps pour lire l’ordre du jour détaillé et recueillir les opinions des collègues du groupe.

CHO (rit) : C’est vrai, moi non plus je n’avais pas réalisé la quantité de travail engendrée par les activités du comité directeur. Mais c’est un travail important. Après un an, vous ne pouvez pas vous attendre à des miracles, mais nous avons travaillé et avons déjà accompli beaucoup.

EWA : Nous connaissons maintenant le mécanisme et avons pris conscience que nous représentons un groupe, non un canton ou des préférences personnelles.


Trouvez-vous difficile de trouver un consensus au sein du groupe ?

EWA : Au début, je croyais que je devais toujours trouver un consensus à cent pour cent. Mais je me suis rendu compte que ce n’était pas nécessaire, que les différences d’opinions pouvaient aussi se refléter au comité directeur. Il s’agit plutôt d’identifier les avantages et les inconvénients pour chaque région, de comprendre le contexte et de maintenir le respect de la diversité.

CHO : Je suis tout à fait d’accord avec Esther. L’objectif ne doit pas être que tous les OrTra fonctionnent de la même manière, chacune ayant ses propres traditions et structures. En acceptant la diversité, nous apprenons beaucoup les uns des autres.


Comment discutez-vous entre vous en tant que représentantes de l’OrTraS ?

EWA : Jusqu’ici, nous avons mené des sondages téléphoniques et écrits. Lors de la dernière réunion de l’OrTra alémanique, nous avons décidé de nous réunir avant chaque réunion du comité directeur de SAVOIRSOCIAL. Si une personne ne peut y participer, elle peut toujours donner son opinion par téléphone ou par courriel. La distance géographique est un défi.

CHO : Les documents pour les réunions du comité directeur arrivent toujours à temps, ce qui nous laisse assez de temps pour nous consulter. J’envoie les informations et recueille les avis. De plus,  nous nous réunissons régulièrement en tant qu’OrTra cantonale en Suisse romande et tessinoise (OrTra Latine). C’est très important.


Que doivent apporter les membres du comité directeur de SAVOIRSOCIAL ?

CHO : Les compétences linguistiques sont indispensables. Tous les documents sont traduits, mais il faut comprendre les deux langues pour comprendre les différentes cultures. Cela facilite aussi le respect de l’autre culture et la compréhension des différences.

EWA : Je suis d’accord avec Claude. Un bon timing est également important : vous devez traiter les problèmes et obtenir l’opinion de vos collègues. Il est crucial d’établir des priorités et vous devez avoir la volonté d’investir du temps.


Voyez-vous un potentiel d’optimisation ?

CHO : L’échange lors de la première conférence spécialisée en octobre a été très enrichissant. Il serait bon d’organiser un tel événement deux fois par an.

EWA : Je suis d’accord. La conférence spécialisée est une plate-forme très précieuse. En dehors des réunions du comité directeur, c’est la seule qui réunit la Suisse alémanique et la Suisse latine.